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Programme de Recherche

Le Programme et équipements prioritaires de recherche Quantique représente la partie amont de la stratégie nationale d’accélération, dédiée aux technologies quantiques, annoncée en janvier 2021. Il vise à soutenir les efforts de recherche depuis la recherche fondamentale à la preuve de concept (TRL2 1 à 4 environ). L’État se saisit fortement de la problématique du développement des technologies quantiques pour des questions de souveraineté nationale et européenne : il s’agit d’être au plus haut niveau de la compétition scientifique et industrielle internationale, mais surtout de permettre à la France et à l’Europe de disposer de ses propres solutions pour garantir leur indépendance dans ce domaine clé.

Projets ciblés du Programme de recherche

Dans le domaine des qubits robustes à l’état solide pour le calcul quantique, deux projets ont été retenus pour leur potentiel vis-à-vis du développement de calculateurs quantiques à grande échelle. Ayant accès à une plateforme technologique de premier rang mondial, le projet PRESQUILE a comme objectif de contribuer à identifier et de lever les verrous scientifiques et technologiques de l’intégration des qubits de spin dans les technologies CMOS bien établies. Le projet RobustSuperQ vise lui à accélérer la R&D française sur les qubits supraconducteurs et hybrides protégés par construction contre la décohérence, un phénomène qui rend les qubits illisibles et crée des erreurs aléatoires: en 5 ans, ce projet devrait démontrer un processeur quantique haute-fidélité pilotable et mesurable, qui n’existe encore aujourd’hui sur aucune plateforme (optique, atomique ou à l’état solide).

Dans le domaine des qubits à atomes froids pour le calcul et les capteurs quantiques, le projet QubitAF vise à améliorer les plateformes à atomes froids pour la simulation quantique, en augmentant le nombre d’atomes manipulés, en certifiant les résultats et en précisant les performances de ces plateformes. Le projet QAFCA cherche lui à développer des capteurs à atomes froids compacts et transportables pour mesurer le champ de pesanteur, avec des applications dans l’analyse du changement climatique et l’anticipation des catastrophes naturelles, voire le génie-civil ou le stockage du CO2.

Dans le domaine des codes correcteurs d’erreur, des algorithmes quantiques et de la cryptographie post-quantique, le projet NISQ2LSQ étudiera de manière approfondie différentes stratégies de correction des erreurs aléatoires induites par l’aspect quantique des qubits. Des codes de correction devraient être testés expérimentalement sur des plateformes supraconductrices et photoniques. D’autre part, le projet EpiQ étudiera l’ensemble des briques logicielles nécessaires au bon fonctionnement d’un processeur quantique (compilation, manipulations, optimisation, langages intermédiaires, certification, etc.), afin d’identifier les contraintes et de mieux simuler les machines actuelles, pour développer de nouveaux algorithmes permettant de dépasser les capacités d’aujourd’hui dans des domaines comme l’apprentissage machine (Machine Learning), l’optimisation ou la chimie. Le projet PQ-TLS développe quant à lui de nouveaux schémas de chif-frement et de signature, basés sur une multitude d’approches, pour faire passer la cryptographie à l’ère post-quantique, c’est-à-dire rendre les protocoles résistants aux attaques d’un ordinateur quantique.

Dans le domaine de la communication quantique, le projet DIQKD s’intéresse à la distribution quantique de clés de type « boîte noire », solution prometteuse mais exigeante en termes de développements expérimentaux et théoriques, qui permet de garantir la sécurité de communications même lorsque les appareils employés ne sont que partiellement caractérisés. Le projet QMemo vise lui à optimiser les performances des mémoires quantiques, éléments cruciaux pour déployer des réseaux quantiques sur de longue distance, car elles connectent les sous-segments divisant la distance globale, comme des répéteurs quantiques. Enfin, le projet QCommTestbed veut doter la France d’une plateforme d’essais coordonnée à échelle nationale, utilisée pour des démonstrations d’applications de communication quantique via une montée TRL progressive, allant ainsi des systèmes de laboratoire aux produits commerciaux.

Projets explorant les approches de qubits volants

Deux projets ont été retenus dans le cadre de l’appel à projet spécifique aux qubits volants: OQULUS et EQUIBITFLY.

Le projet OQULUS rassemble les expertises de groupes français aux résultats internationalement reconnus, allant de la physique des semi-conducteurs à l’optique intégrée, à la fois pour l’encodage numérique – variables discrète – et pour l’encodage analogique – variables continues d’information dans de la lumière quantique. Ces experts de la photonique et des technologies quantiques s’unissent pour construire deux prototypes d’ordinateurs quantiques optiques NISQ (Noisy Intermediate Scale Quantum) et fournir le hardware nécessaire pour atteindre un ordinateur quantique photonique full stack.

Le projet EQUBITFLY vise à développer la première plateforme nanoélectronique quantique pour la création, la manipulation et la détection d’électrons volants sur des échelles de temps allant jusqu’à la picoseconde. Les progrès récents dans la génération et la manipulation d’excitations électroniques ultrarapides montrent que la manipulation cohérente à la volée de telles excitations est maintenant prête à être abordée. Ce projet s’attaquera au développement des deux dernières briques technologiques nécessaires à l’avènement du premier qubit volant électronique à part entière : la génération à la demande d’électrons uniques à l’échelle de la picoseconde et la détection en une seule fois de ces électrons volants uniques.

Les qubits volants ont le potentiel d’être un changement de paradigme dans l’informatique quantique car ils résolvent à la fois le problème de l’extensibilité (les qubits sont créés à la demande : un seul circuit pour de nombreux qubits au lieu d’un nouveau circuit pour chaque qubit) et le problème de la connectivité (dépasser les limites des interactions avec les voisins les plus proches).

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